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JugSummerCamp : Keynote d’ouverture par Antonio Goncalves

La Rochelle, Vendredi 16 septembre 2011, 9h30 du matin. Antonio Goncalves (Java Champion, membre des zindeps, co-fondateur du ParisJUG, auteur de livres, blogueur, membre d’expert du JCP, …) a ouvert la session du JUG Summer Camp 2011 sur le thème : Le traitement de l’information.

Antonio a, tout d’abord, commencé par nous faire une présentation de l’évolution du traitement de l’information de l’antiquité à nos jours pour, ensuite, jouer au voyant afin de tenter de nous prédire l’avenir.

Cet article va donc tenter l’exercice périlleux de retranscrire cette excellente keynote.

HIER…

  • Tout commença en 2600 avant J.-C. avec l’invention du boulier.
  • En 1500 avant J.-C, les premières formes de cryptage virent le jours.
  • En 725 après J.-C, la première horloge automatique fut mise au point.
  • En 1801, la première carte perforée vit le jour.
  • En 1908, Henri Ford commença la production de masse.
  • En 1936, ce fut l’apparition de la machine de turing, le début de l’informatique “moderne”. Dès lors, toute information devenait “traitable”.
  • En 1969, l’armée Américaine mit en place Arpanet qui donna naissance à notre Internet.
  • En 1971, Intel créa le premier microprocesseur annonçant la démocratisation du traitement de l’information.
  • En 1972, le langage C fut inventé par Dennis Ritchie et Ken Thompson dans les laboratoires Bell.
  • Enfin en 1995, Java fit son apparition…

Durant toute cette période, l’être humain n’a cessé d’essayer de mettre en place des standards (la langue pour se comprendre, le système métrique pour mesurer les distances de la même façon, la durée, les monnaies, les couleurs,…).

En ce qui concerne Java, c’est en 1998 que Sun (Stanford University Network) créa le JCP (Java Community Process) qui avait (ndlr : et qui a toujours) pour objectif de mettre en place des normes. Malgré de nombreux échecs naît, en 1999, la spécification J2EE. A ce jour, nous ne comptons plus le nombre d’implémentations de cette spécification.

AUJOURD’HUI

En Février 2011, Oracle annonce Java EE7, mais au vu de son orientation très “Cloud Computing“, notre orateur reste sceptique : certes, le “cloud” est à la mode mais nul ne sait encore quelles normes peuvent se cacher derrière ce mot…

Cependant, bien qu’émettant des réserves sur Java EE7, Antonio reconnait que le futur sera cloud et que sa percée est bien réelle. D’ailleurs, les chiffres suivants ne trompent pas :

  • 210 milliards de mails sont échangés par jour.
  • Google traite plus de 20 Péta octets de données par jours.
  • 5 millions de tweets sont envoyés par jour.
  • 43 millions de Gb sont envoyés par jour depuis les mobiles.
  • 1,5% de l’électricité mondiale est utilisée par les datacenters.

L’autre effet de bord est que nous commençons, de plus en plus, à voir des “clouds” destinés aux Entreprises : la “cloud war” a donc été déclarée avec pour conséquence une course à qui dégainera et mettra en place les licences, les brevets et j’en passe…

DEMAIN ?

Antonio nous prédit que dans un futur proche, nous ferons certainement du Web 3.0 (aussi plus communément connu sous le nom de “Modern Web”) qui sera une fusion du Web 2.0, de HTML 5, de géolocalisation, de temps réel et de NoSQL.

En partant du constat que :

  • si nous stockions toutes l’informations produites entre 33 000 avant J.-C.(à savoir les premières fresques préhistoriques) et 2002, cela ne correspondrait qu’à notre quantité d’information produite en deux jours
  • toutes les informations sont sillonnées (les “géants” du Web tels que Facebook, Google, Amazon, Tweeter ou FlickR possèdent l’ensemble de l’information générée mais ils n’ont pas de référentiel commun)
  • qu’il n’existe pas de normes de stockage de ces données

Il y a fort à parier qu’une norme de stockage commune émerge (We want datas now !).

En outre, si cela venait à être réalisé et si toutes ces informations étaient réunies (nous parlerions alors de “linkedData“), alors le traitement de ces volumes de données aurait besoin du cloud.

Antonio a tenté de prédire l’avenir sur la question suivante : “Est-ce que Java tirera son épingle du jeu dans le cloud ?“. Et voici ses propos :

Java est le langage numéro un et le restera pendant longtemps. Près de 10 millions de personnes font du Java sur terre. Java c’est désormais du Legacy. Dans la folie du cloud, nous commençons à rencontrer du Java un peu partout“.

Cependant, le cloud n’a pas que des bons côtés : étant donné qu’il n’y a pas de standard, si l’on déploie une application destinée à être hébergée chez un fournisseur spécifique, il est fort probable que l’on se retrouve pied et poing liés à ce même fournisseur. C’est ce que l’on nomme le “cloud locking“. D’ailleurs, nous avons pu constater le résultat de ce “cloud locking” avec le service de PaaS (Platfom As A Service) de Google (AppEngine pour ne pas le citer) qui a revu ses tarifs à la hausse.

Conclusion et Java EE7…

D’après Antonio Goncalves, il est encore trop tôt pour créer une norme autour du cloud. Par contre, un profil cloud (au même titre qu’il existe le profil web dans Java EE6) serait plus adapté.

D’ailleurs, il est intéressant de constater que Java EE utilise depuis presque 15 des termes communs avec le cloud (scalabilité, SLA, cache, disponibilité,…) et qu’il est composé de conteneurs qui tendent à devenir de plus en plus légers… cqdf…

A ce propos, il y a 10 ans, Antonio “mockait” les appels à la base de données. Maintenant, une base de données “in-memory” fait l’affaire pour tester ses applications (le cas d’usage est identique pour JMS) : bientôt, nous monterons les serveurs d’applications en mémoire.

Donc, d’après Antonio :

l’avenir du cloud c’est Java EE

Donnons-nous donc rendez-vous dans 5 ans pour voir si ces prédications étaient justes !